Comment réussir les photos : mode d’emploi
« Comment réussir les photos : mode d’emploi », cet article a été écrit par mes soins il y a déjà quelques temps, en remportant un joli petit succès auprès des internautes. En dépoussiérant mes archives je suis retombé dessus. Je ne résiste pas à l’envie de repartager avec vous ce fruit de ma réflexion. Si ces quelques lignes peuvent vous aider dans votre quête du domptage des pixels, alors j’en serais vraiment ravis !
Comment réussir les photos : mode d’emploi
Les vacances sont l’occasion idéale pour prendre quelques beaux clichés pour épater vos amis. Hélas, il vous manque ce petit quelque chose pour leur clouer définitivement le bec et asseoir d’une manière irréfutable votre réputation de photographe chevronné. Ça tombe bien, après la lecture de cet article, ce petit truc qui fait toute la différence, sera enfin vôtre. En avant pour savoir comment réussir les photos…
Raw ou jpeg ?
Les appareils actuels proposent dans la plupart des cas deux formats de fichiers pour enregistrer vos photos. Le classique JPEG ou JPG et le RAW (NEF pour Nikon). Lequel choisir ? C’est très simple, si la retouche sur ordinateur ne vous fait pas peur et que vous vous sentez l’âme d’un bidouilleur, shootez en RAW. Vous parviendrez à faire des images comprenant beaucoup plus de données exploitables pour le développement numérique. En fin de cet article vous trouverez des liens vers mes textes traitant d’outils de retouche.
Par contre, si le bidouillage sur l’ordinateur vous rebute, restez sur le JPEG, votre appareil vous propose déjà de base quelques automatisations de retouche avec lesquels vous obtiendrez des effets très sympas.
Composer la photo
La composition de votre image est l’élément essentiel de la réussite. Avant d’appuyer sur le déclencheur jetez un petit coup d’œil sur la scène que vous voulez immortaliser et décomposez-la en plans successifs.
La première question que vous devez vous poser est : quelle est l’histoire que je veux raconter avec cette photo et surtout, qui en sera le héros principal ?
Premier plan
Il doit comporter votre sujet principal !
Assurez vous qu’il soit toujours à son avantage. S’il s’agit d’un sujet humain les yeux doivent être bien ouverts, pas de grimaces. Ça arrive malheureusement très souvent que votre ami cligne des yeux juste au moment du déclenchement. Pas de panique, utilisez le mode rafale, doublez voir triplez vos photos importantes.
De même, observez bien les détails vestimentaires ; une cravate retournée peut définitivement gâcher une photo, et on ne le remarque pas forcément au moment du déclenchement. Pour obtenir des images naturelles, le plus facile étant encore de s’embusquer ou de détourner l’attention et déclencher à l’insu du sujet : résultat garanti sur facture !
Veuillez bien, et c’est une règle d’or, à ne pas situer sur le même plan que votre sujet principal d’autres éléments, qui vont perturber votre composition la rendant illisible ou incompréhensible !
En effet, la lecture d’une photo est soumise à certaines lois, souvent interprétées par notre inconscient. Il faut que le message soit toujours le plus clair possible. Sur une photo qui comporte plusieurs premiers plans, donc plusieurs sujets principaux potentiels, nous ne savons pas ce qui est important et, du coup, même si au premier abord la photo paraît belle, est en fait ratée. Songez-y…
Second plan
Le second plan est presque aussi important que le premier, car il situe votre sujet dans un contexte. Il donne du sens à votre photo.
Recherchez toujours des lieux qui s’harmonisent avec votre sujet, de manière à coller avec le résultat que vous voulez obtenir. Oui, effectivement, une photo réussie ça se réfléchi un minimum et se prépare à l’avance. Avec de l’expérience, cette opération prend à peine quelques secondes, le temps d’observer les environs.
C’est ici, au second plan, que vous placerez vos second rôles. Imaginons que vous ayez à prendre en photo des mariés avec leurs témoins ou parents, ces derniers pourront être disposés judicieusement au second plan, pour aboutir à une composition créative, surtout en combinant le second plan avec les réglages adéquats de la profondeur de champ, à laquelle nous reviendrons plus tard. Faites des essais, vous verrez, vous y prendrez goût !
Arrière-plan
Ne négligez jamais l’arrière-plan ! La femme de votre vie (ou l’homme), sera infiniment plus belle (ou beau) sans les grues de chantier, les poubelles ou les grillages rouillés (et c’est tellement du vécu !), qui se trouvent à l’arrière-plan de votre photo. Au besoin, déplacez-vous obliquement très légèrement sur les côtés pour éliminer de votre champ visuel tous les éléments perturbants. Ce n’est pas grand chose, mais ça contribue grandement à la réussite de votre cliché.
Éclairage
Tout le secret consiste à équilibrer habilement les dosages de la lumière sur votre photo. Et là, vous êtes tributaires de votre environnement. Il est rare, en effet, que vous vous baladiez avec votre éclairage de studio sur le dos.
Souvenez vous d’une règle importante, vos plus belles photos seront faites soit au lever du soleil, soit au coucher ou par temps orageux. Le soleil écrasant du zénith est à bannir. Bon, c’est vrai, parfois vous n’aurez pas le choix, donc appliquez les quelques conseils qui vont suivre.
Le ou les sujets doivent être toujours éclairés de manière homogène ; jamais à moitié dans l’ombre et à moitié au soleil.
Préférez d’ailleurs toujours éviter une exposition directe aux feux du soleil. Un sujet placé à l’ombre d’un arbre paraîtra toujours plus naturel, sans ombres disgracieuses, tandis que la douceur de la lumière sera du plus bel effet.
Un exemple avec une lumière douce obtenue grâce au feuillage, en plein milieu de l’après-midi
Évitez de toute façon des transitions trop violentes entre des zones lumineuses et ombragées des plans successifs, votre appareil s’affolera et ne parviendra que très rarement à produire une image équilibrée.
On rencontre souvent ce genre de problèmes dans des photos de groupes. STOP ! Ne réfléchissez même pas dans ces conditions, déplacez immédiatement tout le groupe à l’ombre.
Contre-jour
Si jamais vous êtes à contre-jour, c’est à dire avec le soleil dans le champs visuel derrière votre sujet, donnez un petit coup de flash, rien de bien compliqué. Avec un tout petit entraînement, vous rigolerez bien quand on vous dira avec émerveillement :
Wouah ! T’arrives à faire des photos à contre-jour ?!
Comment cadrer ?
Une fois que vous avez décomposé mentalement votre image en divers plans et une fois que vous avez maîtrisé la lumière, il s’agit maintenant de tout recomposer : un procédé purement alchimique !
Nous allons étudier quelques techniques de cadrages simples et, en bonus, je vais vous révéler une technique réservée aux initiés.
La règle des deux tiers
La base de tout cadrage est la suivante : Découpez virtuellement la zone que vous cadrez avec le petit quadrillage que voici. Deux lignes parallèles horizontales et deux verticales.
Aux intersections se trouvent les points de force dans lesquels vous allez situer l’élément clé de votre photo. Cela fonctionne aussi bien pour un cadrage vertical qu’horizontal.
Oubliez une fois pour toute le centrage de vos sujets à tout prix. C’est mal !
Cette manie de faire la mise au point au centre de l’image et de déclencher aussitôt…
La difficulté vient souvent de l’autofocus bloqué sur ce fameux point central. Le petit carré rouge s’illumine dans le viseur, le bip sonore retenti, et c’est là que je vous dit STOP ! Ne déclenchez pas immédiatement !
Maintenez le déclencheur appuyé à mi-course, conservant ainsi la mise au point sur votre sujet, et déplacez légèrement votre appareil d’un côté ou de l’autre. Déclenchez seulement maintenant. D’autres techniques existent, dans lesquelles on peut sélectionner manuellement avec une molette quel endroit de la photo sera ciblé. Mais ne compliquons pas trop les choses pour le moment.
L’astuce consiste à faire toujours la mise au point sur l’œil du sujet. C’est l’élément primordial qui doit demeurer net par excellence. Et c’est le regard du sujet qui déterminera la direction dans laquelle nous allons laisser de la place sur la photo.
Imaginons que votre sujet soit orienté très légèrement de trois-quarts, tourné vers votre gauche, qu’il regarde dans votre direction et que vous vous trouvez légèrement plus bas que lui. Vous le placez alors de la manière suivante, pour laisser de l’espace devant son regard.
La flèche bleue donne grossièrement le sens dans lequel s’oriente le regard du sujet.
C’est simple, non ? Vous commencez à piger ?
Toujours laisser de l’espace devant votre sujet, dans la direction du regard, ou à défaut, dans la direction qui s’harmonise le plus avec la composition.
Imaginez plus simplement :
dans quelle direction se déplacerait votre personnage/sujet si soudainement il pouvait s’animer sur votre photo ?
Vous avez la réponse pour l’emplacement de l’espace vide à laisser.
Cette méthode est très basique, elle fait cependant partie des règles d’or de la composition. Ce n’est qu’une fois que vous la posséderez sur le bout des doigts que vous allez pouvoir la transgresser, mais pas avant…
Comment cadrer un paysage ?
Une erreur commise par 100% des photographes en herbe consiste à cadrer tout paysage en plaçant la ligne de l’horizon exactement au centre de votre image. Sauf en de rares cas d’un cadrage maîtrisé et prémédité, c’est une erreur !
De la même manière que nous l’avons vu plus haut, la règle des deux tiers s’applique de nouveau, mais elle doit être un peu plus nuancée, les proportions variant légèrement, et se situe sur le plan horizontal. Le plan vertical ne nous servira qu’à placer un élément qui doit attirer notre œil, comme par exemple un arbre solitaire, une colline, une chapelle, votre belle-mère…
Exemple :
Notre démarche sur cette image est de mettre en avant les éléments qui se trouvent au niveau du sol. Nous allons donc garder plus de place sur l’image pour ce dernier, le ciel conservant une place plus réduite.
Un autre exemple :
Si c’est le ciel que vous souhaitez mettre en valeur, vous savez maintenant exactement ce qui vous reste à faire…
Tous ces exemples que vous venez de voir, font appel au concept vieux comme le monde, celui des proportions. Les proportions sont le divin secret de toute composition, et ce, quelle que soit son expression : art, architecture, peinture, photo, sculpture, etc.
Tout cela nous amène lentement mais sûrement vers une technique maîtrisée que par quelques rares initiés…
La proportion divine : suivez la spirale
Le nombre d’or, la spirale de Fibonacci, la proportion divine… Normalement, ces concepts vous parlent avec plus ou moins de force. Ils ne désignent pas exactement la même chose, mais avec le temps, il a été communément admis qu’ils menaient tous dans la même direction : celle d’une harmonie totale dans les compositions, quelles qu’elles soient : pyramides, cathédrales gothiques, sculptures de Donatello…
Analysons le modus operandi
Nous allons nous intéresser ici à la suite de Fibonacci. Tout d’abord, voyons à quoi tout ça ressemble visuellement :
Il s’agit d’un ensemble de carrés imbriqués les uns dans les autres, du plus petit au plus grand. Mais un œil averti et connaisseur remarquera qu’il s’agit surtout, d’un carré long, mu par les règles du nombre d’or. Considérez l’ensemble de la figure et superposez en longueur les deux carrés les plus grands, vous obtiendrez alors la largeur et la longueur d’un carré long, c’est à dire un rectangle aux proportions divines.
Attendez, ne décrochez pas tout de suite…
Je ne vais pas vous assommer avec les équations pour calculer tout ça, le but est de retenir quelques règles de base de manière visuelle. Pour le reste, libre à vous de creuser le sujet. J’y ferai plus tard un tutoriel entièrement consacré au nombre d’or, à la proportion divine et à la magie qui se cache derrière. Si j’ai le temps…
A peu de choses près, ce carré long c’est la surface du capteur de votre appareil photo reflex. Mais quel heureux hasard, n’est-ce pas ? Ceci nous facilitera d’autant plus les choses.
Comment l’appliquer à une composition ?
Tout simplement, en essayant de remplir intelligemment les espaces de chaque carré. C’est une première possibilité, et des plus faciles.
Voyons un exemple sur l’une de mes photos :
Les surfaces suivent, comme vous pouvez le voir, le cheminement de la suite de Fibonacci, remplissant successivement les espaces de plus en plus grands des carrés, et l’harmonie de la composition est parfaitement préservée. Mais allons plus loin.
Les puristes rajouteront à cette suite, la fameuse spirale de Fibonacci, ce qui nous donnera la figure suivante :
Cette spirale permet d’imprimer à notre composition une dynamique créative particulière, toujours bien proportionnée. Voici l’exemple parfait avec cette image que j’ai composé de manière à conserver les proportions et ce, malgré une succession de lignes, de courbes, et d’un cadrage très austère ; pourtant le tout demeure en parfait équilibre. Dans le rôle de la victime, un ami artiste très connu Emmanuel Régent :
Vous pouvez rechercher cette suite dans mes autres photos, je l’utilise souvent en abusant allègrement…
La spirale de Fibonacci rejoint également notre tout premier exemple en terme de cadrage, la règle des deux tiers ; signe évident qu’il règne quelque part, tout autour de nous, un ensemble de lois secrètes, qui régissent les espaces et les harmonies. Au final, la suite de Fibonacci est juste un approfondissement de cette première règle que nous avons vu au début.
A vous maintenant de vous lancer dans l’exploration d’infinies possibilités qu’offre la divine proportion, et celle-ci se retrouve partout, à commencer dans tous les êtres vivants, dans les végétaux, les minéraux, les corps terrestres ou célestes…
Mais revenons sur terre et passons à la suite de notre petit cours.
La profondeur de champ
Cette notion est très simple à appréhender, de plus, elle contribue de manière significative à la composition artistique de votre photo. La profondeur de champ, comme son nom l’indique, détermine la répartition sur l’image de la zone de netteté et des zones floues.
La profondeur de champs est étroitement liée avec un terme que vous avez très certainement tous entendus : l’ouverture de l’objectif.
Cette ouverture s’exprime en une suite de chiffres : 2,8 – 3,2 – 3,5 – 4,0 – 4,5 – 5,0 – 5,6 – 6,3 – 7,1 – 8,0 – 9,0 – 10 – 11- … 32 etc. Pour être simple, ce qu’il faut retenir, c’est que plus l’objectif est doté d’un chiffre bas (2,8 par exemple), mieux c’est pour vous et plus cher il sera. Fatalement.
En quoi cela impacte-t-il vos photos ?
Cette ouverture détermine, d’une part, la quantité de lumière capturée et, d’autre part, la profondeur de la zone de netteté : la fameuse profondeur de champ. Et ces deux variables sont intimement liées. Mais nous n’allons pas compliquer trop cet exposé, ce qui est important de savoir, c’est la chose suivante :
à 2,8 d’ouverture, vous pouvez photographier dans des conditions lumineuses très faibles, car le diaphragme est ouvert au maximum et laisse passer beaucoup de lumière d’un coup. En contre-partie, votre zone de netteté sera très étroite.
Attention donc, une erreur de mise au point et adieu la photo, votre belle-mère sera floue. Quelle chance au final !
Par contre, comme nous l’avons vu un peu plus haut dans l’article, vous pouvez vous servir de cette propriété pour jouer de manière très créative avec les différents plans de votre composition. En tous les cas, entraînez-vous, cette fonctionnalité est une véritable arme des photographes aguerris.
La vitesse d’obturation
Le second paramètre couplé intimement à la profondeur de champ, est la vitesse d’obturation.
L’obturateur est un rideau mécanique, situé entre le capteur et l’objectif, qui s’ouvre à très grande vitesse pour laisser s’imprimer sur la surface du capteur une certaine quantité de lumière.
Cette quantité sera transmutée par l’électronique embarquée de votre appareil photo en image fixe : œuvre d’art.
La vitesse d’obturation permet donc de capturer, suivant si le rideau s’ouvre rapidement ou lentement, une plus ou moins conséquente quantité de lumière.
Une vitesse lente nous permet de photographier dans des conditions très pauvres en lumière et inversement, une vitesse rapide en plein soleil.
Le rapport qui existe entre la vitesse d’obturation et la profondeur de champ est le suivant :
Vous photographiez votre amie dans de bonnes conditions lumineuses et vous voulez que le second plan et l’arrière plans soient complètement flous. Réglez l’ouverture sur 2,8 ou sur la plus petite valeur dont dispose votre matériel. Votre appareil va capter beaucoup plus de lumière que nécessaire, il convient donc d’accélérer la vitesse d’obturation pour compenser le trop plein. Réglez donc l’appareil sur une vitesse plus haute (par exemple 1/500 de seconde). Votre image sera équilibrée et réussie.
Inversement, lorsque vous photographiez une incroyable foule de plusieurs dizaine de milliers de personnes assemblées pour fêter l’anniversaire du parti communiste, (pensez bien qu’il faut le photographier, personne ne vous croira autrement), il vous faut donc à tout prix éviter d’avoir des zones floues.
Vous réglerez votre ouverture sur un chiffre élevé, par exemple 16 ou 22, mais comme du coup la quantité de lumière capturée sera très faible, il vous faudra compenser avec un temps d’obturation bien plus long. Vous choisirez alors 1/30 de seconde par exemple. Attention, à cette vitesse je vous déconseille d’avoir la tremblote, chaque moindre mouvement de votre main sera immédiatement enregistré sur le capteur et la photo sera floue.
Une méthode simple consiste à retenir votre respiration au moment du déclenchement et pour les plus aguerris, de déclencher entre les battements de votre cœur. Avec de l’entraînement vous y arriverez… Autrement, vous vous achetez un appareil ou un objectif stabilisé.
Les modes semi-automatiques
En règle générale, les appareils vous proposent, entre autres, deux modes semi-automatiques intéressants. Il s’agit de Av (priorité à l’ouverture) et Tv (priorité à la vitesse).
Lorsque vous réglez sur Av, vous allez vous concentrer uniquement sur votre ouverture (2,8 – 3,2 – etc…) histoire d’exprimer votre créativité en floutant ou non tous vos amis. Tout le reste est pris automatiquement en charge par votre appareil photo.
Merveilleux, n’est-ce pas ?
De même, si vous préférez travailler avec la vitesse, réglez sur Tv : utile par exemple sur des photos de sport où ça va extrêmement vite et où il convient de bosser avec des vitesses élevées pour saisir un sujet en déplacement rapide. Choisissez également ce mode si malgré tous vos efforts vous êtes abonné à des photos floues…
Il y a une astuce très facile pour bien régler cette valeur et être à peu près sûr que votre photo sera nette :
Tout dépend de votre objectif. Imaginons que vous avez un 50mm. Eh bien, ne descendez jamais en-dessous de 1/50ème de seconde. Sur un 16-35, vous réglerez au-dessus de 1/35ème de seconde. Si comme moi, vous avez une préférence pour les téléobjectifs, alors sur un 70-200, essayez de rester au-dessus du 1/200ème de seconde, jamais moins. Facile à retenir, n’est-ce pas ?
Mais qu’arrive-t-il, lorsque vous poussez votre appareil à bout et qu’il n’y a décidément plus assez de lumière ?
La sensibilité ISO
C‘est la formule magique qui nous sauve la vie.
Derrière ce terme barbare se cache une prouesse technologique extrêmement bien maîtrisée sur les appareils photo modernes. Elle consiste à augmenter la sensibilité de votre capteur jusqu’à des valeurs assez hallucinantes. En règle générale, nous travaillerons toujours sur une plage fixe allant de 100 à 200 iso dans des conditions lumineuses de pleine journée.
Un intérieur éclairé par des baies vitrées en plein jour pourra être appréhendé de 400 à 800 iso, les photos de soirée dans votre salon avec les lumières allumées, entre 800 et + iso, etc…
Mais que faire, lorsque vous n’avez pas votre flash, que la salle de spectacle est plongée dans une pénombre pesante et que vous cherchez où on a planqué les lumières ?
Vous poussez vos iso par crans successifs sur des valeurs beaucoup plus élevées (les appareils professionnels actuels se débrouillent très bien sur des plages pouvant atteindre les 12500 iso, voir plus !), jusqu’à retrouver vos réglages habituels. Attention, sur les petits compacts, aller au-delà de 800-1000 iso peut littéralement flinguer votre image.
Hélas, effectivement, plus on pousse la sensibilité du capteur, plus l’image est parasité par le bruit électronique dû à l’amplification du signal. Mais comme je le disais, sur les réflexes actuels, cette technologie est de mieux en mieux maîtrisée.
Maintenant vous savez enfin comment réussir les photos !
En conclusion…
Nous avons fait un petit tour d’horizon qui suffi largement à propulser vos images vers des sommets qui vous étaient jusqu’à présent interdits. Ce n’est vraiment pas compliqué, il suffit d’essayer, de s’obstiner un peu et tout deviendra limpide.
Pour aller plus loin, vous pouvez vous attaquer à la retouche. Pour commencer à vous initier, je vous ai préparé un article qui traite des deux meilleurs outils de retouche qui existent sur le marché. Je vous invite donc à parcourir le match Gimp vs Photoshop.
A vos pixels, prêts ? Partez !
Zulaan
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[…] Ce petit tour de ma pratique de la technique photo High Key est à présent terminé. Si vous avez des questions supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter ici. Je me ferai un plaisir de vous répondre. Et si vous souhaitez approfondir vos connaissances en photo, je vous ai préparé un petit cours ludique par ici : Comment réussir les photos : mode d’emploi […]
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